Conseils pour choisir des matériaux de construction respectueux de l’environnement

Privilégier les matériaux à faible impact environnemental

Utilisation de matériaux locaux

Choisir des matériaux fabriqués localement ou extraits à proximité du chantier présente de multiples avantages. Cela réduit non seulement les coûts et les émissions liés au transport, mais soutient aussi l’économie locale et limite la consommation de ressources fossiles. Les matériaux locaux s’intègrent souvent mieux dans l’environnement architectural régional et peuvent parfois offrir de meilleures performances, ayant été sélectionnés pour résister au climat local. Ce choix s’aligne parfaitement avec une démarche de construction durable et responsable.

Prendre en compte l’énergie grise

L’énergie grise correspond à l’énergie totale nécessaire à la fabrication, au transport, à l’installation, à l’entretien et à la fin de vie d’un matériau. Privilégier des matériaux avec une faible énergie grise permet de limiter l’impact environnemental à long terme d’un bâtiment. Pour cela, il faut se renseigner sur les processus de production et donner une préférence aux produits issus de ressources renouvelables ou peu transformés, comme le bois non traité ou la terre crue. Ainsi, chaque étape, du choix initial jusqu’à l’éventuel recyclage ou réutilisation, contribue à minimiser la consommation d’énergie globale.

Préférer les matériaux recyclés ou recyclables

L’une des méthodes les plus efficaces pour soutenir la construction écologique consiste à sélectionner des matériaux pouvant être recyclés en fin de vie ou, encore mieux, issus eux-mêmes de recyclage. Béton recyclé, acier réutilisé, isolants végétaux ou plastiques utilisés en seconde vie sont des exemples d’alternatives performantes. Cela permet non seulement de donner une seconde vie à des ressources déjà exploitées, mais aussi de limiter la quantité de déchets générés par le secteur du BTP, reconnu pour son fort impact environnemental.

Favoriser les certifications environnementales

Certificats et labels écologiques

Les certificats tels que FSC pour le bois, Cradle to Cradle, ou Ecolabel européen, assurent que les matériaux proviennent de sources gérées durablement ou ont été conçus dans une optique de minimisation de l’impact environnemental. Disposer de ces labels offre la garantie que chaque étape de la production, de l’écoconception à la transformation et la distribution, a été contrôlée et validée. Cela représente un gage de sérieux aussi bien pour les professionnels du bâtiment que pour les particuliers soucieux de leur impact écologique.

Traçabilité et transparence des matériaux

La traçabilité consiste à pouvoir connaître avec précision l’origine et le parcours d’un matériau depuis sa source jusqu’à sa transformation en produit fini. Les fabricants et fournisseurs responsables fournissent généralement des fiches techniques et des déclarations environnementales (FDES), permettant aux acheteurs de mieux évaluer la pertinence d’un produit. Cette transparence incite le secteur de la construction à améliorer ses pratiques et offre, aux consommateurs, toutes les informations nécessaires pour faire des choix responsables en toute confiance.

Intégration des critères de performance énergétique

Au-delà du seul cycle de vie, il importe de prendre en compte la performance énergétique des matériaux, notamment leur capacité d’isolation ou leur inertie thermique. Les certifications environnementales intègrent souvent ces critères, garantissant que les matériaux sélectionnés contribuent réellement à l’efficacité énergétique globale du bâtiment. En privilégiant des matériaux certifiés pour leurs qualités techniques supérieures, on garantit à la fois le respect de normes environnementales et la réduction durable de la consommation énergétique.

Évaluer la santé et la sécurité des occupants

Limiter les émissions de composés organiques volatils (COV)

Les composés organiques volatils sont des substances pouvant être émises par de nombreux matériaux de construction et finitions, telles que peintures, colles, vernis ou isolants. Ces COV contribuent à la pollution de l’air intérieur et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé des occupants, allant de simples désagréments respiratoires à des risques plus graves. Opter pour des matériaux certifiés à faible émission de COV, ou ne contenant pas de solvants nocifs, permet d’assainir l’environnement intérieur et d’offrir un cadre de vie sain.

Favoriser les matériaux naturels et non toxiques

La nature offre de nombreuses solutions pour la construction, comme l’argile, la chaux, la fibre de bois, le liège ou le chanvre, qui sont à la fois performantes et respectueuses de la santé. Ces matériaux naturels, peu transformés, ne libèrent pas de substances nocives et présentent l’avantage d’être renouvelables et souvent biodégradables. Leur utilisation contribue à limiter la présence de polluants dans la maison, favorisant un air intérieur pur et une atmosphère globalement plus saine pour les occupants.

Prendre en compte le confort thermique et acoustique

Le bien-être des occupants dépend fortement de la performance des matériaux choisis en matière d’isolation thermique et phonique. Un bon isolant naturel, comme la laine de bois ou de chanvre, régule la température intérieure en toute saison, tout en atténuant les bruits. Ce confort, essentiel au quotidien, est à considérer au moment du choix des matériaux, tout en veillant à leur innocuité et leur faible impact sur la qualité de l’air intérieur. Ainsi, le bâtiment devient à la fois performant, sain et agréable à vivre.